De l’avantage d’avoir son propre outil de travail, taillé à sa dimension et dont on peut tirer le plein bénéfice de son exploitation : tel que le montrent les chiffres des recettes « jour de match » des clubs de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais est la nouvelle référence en France, supérieur au PSG, en terme de revenus générés. Au bilan comptables des clubs, sur la saison 2016-17 récemment publié par la LFP, le bénéfice pour Paris à la billetterie du Parc des Princes est de 42,44 millions d’euros.
L’OL affiche des revenus à la billetterie, supérieurs à ceux du PSG
Différemment, puisque Lyon est coté en bourse est le seul en France dans cette situation statutaire, l’OL a publié dans ses estimations de compte, un résultat de 44 millions d’euros, en augmentation de près de 60% sur la saison précédente. Cela doit beaucoup au parcours européen, avec la demi-finale disputée en Ligue Europa. Mais les Gones propriétaires de leurs murs ont surtout un avantage fort à ce niveau, sur toute la concurrence. Le Groupama Stadium est l’enceinte la plus récente du championnat, construite par et pour le club lyonnais. Son exploitation est optimale. Les recettes affichées sont trois fois supérieures à celles de l’OM dans son stade Vélodrome. Il est vrai que cette saison 2016-2017 fut l’une des pires des dix dernières années, en terme d’affluence, malgré tout supérieure sur la saison, à celle de Lyon (39.894 contre 39.871 selon la LFP). Le différentiel au bout est conséquent.
Un écart conséquent avec l’OM ou l’ASSE
L’écart est encore plus grand avec Geoffroy-Guichard de l’ASSE voisin. Les Verts ne considèrent pas cela comme anecdotique, ils ont oeuvré assidûment pour élargir leurs droits sur le Chaudron, ils ont récemment obtenu de Saint-Étienne Métropole à qui il appartient, de pouvoir en profiter exclusivement les 365 jours de l’année, durant les douze ans à venir. Les stades et leur exploitation comptent aujourd’hui pour part importante dans le développement des clubs. En Ligue 1 elle est très inégale, par manque de public, à La Mosson de Montpellier, toute une tribune est fermée de force, pour ne pas être pénalisé par ailleurs, sur la Licence club, de la LFP. Sur l’exercice 2016-2017, les recettes « jour de match » du MHSC ont été les plus faibles du championnat.
L’Allianz Riviera est un bel écrin. Mais un stade trop grand pour la capacité de l’OGCN
A Nice, ce n’est pas tant le public qui fait défaut, que la capacité du stade, supérieure au potentiel du club. L’Allianz Riviera est certes un bel écrin sortie de terre avant l’Euro en France, mais à plus de 35.000 places, il est trop grand pour le club des Aiglons et ses fans. La saison dernière, les joueurs de Lucien Favre ont taquiné le PSG et Monaco, quasiment toute la saison, mais le taux d’occupation à l’Allianz Arena n’était que de 64%. C’est l’un des plus faibles du championnat, pour un stade à près de 350 millions d’euros, inauguré en fin d’année 2013. A contrario, pour exemple de profit intéressant, citons le RC Strasbourg Alsace, grâce l’appui d’une base de fans fidèles. Le promu affiche un taux d’occupation à plus de 80%, cette saison, et des revenus à La Meinau, sur l’exercice 2016-2017 dernier qu’il a joué en Ligue 2, supérieurs à ceux de Montpellier ou Dijon.
Ce que la billetterie rapporte aux équipes de Ligue 1
Joueur | Recettes à la billetterie |
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Olympique Lyonnais | 44M€ |
Paris Saint-Germain | 42,4M€ |
Olympique de Marseille | 13,9M€ |