France ou Allemagne, Nike ou adidas, le tournoi des équipementiers au Mondial 2018 est un autre contest, plutôt passionnant. Avec deux géants du secteur pour acteurs principaux et deux nations pour meilleure vitrine. Les Bleus de France et les blancs d’Allemagne ont les commanditaires maillots les plus généreux de la Coupe du monde. A la FFF, la Virgule verse près de 50,5 millions d’euros par an, maintenant que s’est ouvert le nouveau partenariat, pour la période 2018 – 2026.
50,5M€ par saison de Nike pour l’équipe de France
C’est plus du côté d’adidas pour la Mannschaft. Depuis le début de l’année et jusqu’en 2022, la marque aux Trois Bandes est associée à la sélection de Joachim Löw, moyennant près de 65 millions d’euros par saison. En précisant quand même que ces chiffres sont des estimations, les contrats d’équipementiers reposent sur une part fixe et des variables, et parfois des royalties sur les ventes des produits associés.
Nike et adidas dominent le Mondial 2018 des équipementiers
France et Allemagne ont clairement l’avantage sur la concurrence. L’Angleterre suit chez Nike, à près de 40 millions d’euros par an. Puis le Brésil associé à Nike, pour une trentaine de millions d’euros. Le contrat doit être prochainement prolongé. adidas a l’Espagne, avec l’Allemagne. La Roja est sous contrat jusqu’en 2026 avec le groupe sis désormais à Strasbourg, et pour près de 25 millions d’euros la saison. C’est un peu plus que n’en verse Puma à l’Italie, tête d’affiche de la marque, qui manque pourtant à ce Mondial 2018 en Russie.
Nike et adidas dépenseraient trop pour le sponsoring des clubs, des pays ou des athlètes
Peut-être plus encore que les clubs, les maillots des équipes nationales sont la chasse gardée des géants du secteur. Cette concurrence croissante est à l’origine de dépenses records. Ce ne serait pas sans conséquence sur les ouvriers de productions, selon un rapport du collectif « Ethique sur l’étiquette » publié ce lundi, les conséquences sont pour les ouvriers de Nike et d’adidas. « Les investissements en sponsoring, de clubs, de pays ou d’athlètes se font au détriment des ouvriers, chargés de la production », dit l’étude. « La course au sponsoring n’a jamais été aussi vive (…) Pourtant, en amont, dans les chaînes de production, les conditions de travail des ouvrières et des ouvriers des usines de confection restent toujours aussi précaires. » Nike et adidas habillent plus des deux tiers des équipes au Mondial.