« Qui peut critiquer les progrès de l’équipe de France ? Ses hommes sont fiers de porter le maillot bleu. » C’est un point sur lequel Noël Le Graët a raison, que Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF partage avec lui. Si l’image des joueurs de l’équipe de France de football n’était pas ce qu’elle est présentement, la conférence organisée ce vendredi matin, au siège du fournisseur d’énergie, dans le 17e arrondissement, à Paris, ne se serait jamais tenue. Et il n’y aurait pas eu d’extension de contrat, de 5 ans de plus (jusqu’au Mondial hivernal au Qatar), entre EDF et la FFF.
Cinq ans de plus signés entre EDF et la FFF
Un partenariat de cette nature repose d’abord sur la confiance, puisque tout le reste ou presque est incertain, à commencer par le parcours des Bleus, à la prochaine coupe du monde 2018 en Russie. En quatre ans, depuis le premier contrat, les liens des deux parties se sont renforcés. Noël Le Graët, tout en louant le travail de Didier Deschamps et le comportement de ses joueurs cadres, reconnait l’importance et même la chance, de compter un acteur aussi puissant qu’EDF dans le giron de ses sponsors. « L’alliance naturelle entre le sport le plus populaire et l’entreprise publique la plus populaire », résume Jean-Bernard Levy.
Un deal à plus ou moins 5M€ au global
C’est beau de le dire, mieux de le mettre en oeuvre et pas forcément simple quand les enjeux – financiers principalement -, sont aussi forts. On parle ici d’un rapprochement à plus ou moins 5 millions d’euros, sur les cinq ans du deal ; « les montants sont assez voisins de ceux qui ont été publiés récemment » confirme le patron du géant national de la production d’énergie. « Ces quatre dernières années, vous avez mis beaucoup de professionnalisme dans chacun de vos dossiers. Nos équipes commerciales marchent main dans la main » précise Noël Le Graët, pour illustrer l’efficacité de la collaboration.
Du sponsoring qui s’articule sous différentes versions
En contre-partie de son investissement, EDF est associé aux équipes de France – les A, hommes et femmes principalement -, à l’équipe eFoot tout juste lancée et plus largement au football amateur, notamment par le biais de la Coupe de France. Ça autorise le groupe à mener toutes formes d’activations, l’une d’elles à sortir courant mai sur les écrans est une reprise de la campagne promotionnelle du moment, où les acteurs de la fin ont été remplacés par des joueurs de l’équipe de France, Antoine Griezmann et Presnel Kimpembé notamment, parfaits l’un et l’autre dans le rôle. Vient aussi de se créer « Les allumés du ballon » un groupe de supporters propre en interne, à l’attention des quelques 130.000 salariés d’EDF. La marque est aussi très active sur le digital, ce Mondial 2018 va lui offrir pléthore d’opportunités pour fédérer ses communautés.
Une notoriété qui grimpe grâce au foot français
Ces opérations visent l’objectif premier d’étendre l’image de la marque et d’accroître sa popularité. Est-ce que ça marche ? Manifestement oui, puisque le fournisseur d’énergie, selon son patron, a « grimpé dans la notoriété que les Français attachent au monde du sport. Nous sommes 4es hors équipementiers sportifs, dont c’est le coeur de métier. » L’implication d’EDF dans le monde amateur lui offre par ailleurs, un terrain d’action de 2 millions de licenciés et 17.000 clubs. C’est large.