
L’Atlético Madrid a enregistré une perte de 6 millions d’euros lors de l’exercice 2024-2025, marquant son premier déficit depuis la pandémie de Covid-19. Ce résultat intervient alors que le club madrilène se trouve en pleine cession à Apollo Sports Capital, avec une valorisation établie à 2,5 milliards d’euros.
Un chiffre d’affaires à plus de 400 M€
Malgré ce déficit, le chiffre d’affaires du club a dépassé pour la première fois les 400 millions d’euros (hors plus-values) sur la saison écoulée. Selon les informations rapportées par Marca, les pertes s’expliquent principalement par une hausse des investissements en amortissements, notamment liée à l’acquisition de Julian Alvarez, et par d’autres dépenses opérationnelles. L’objectif pour 2025-2026 est d’approcher les 475 millions d’euros de revenus ordinaires.
Du côté des recettes, les revenus issus des compétitions ont progressé de 30%, atteignant 29,2 millions d’euros. Le secteur commercial a franchi la barre des trois chiffres avec un record de 113,5 millions d’euros, porté par le renouvellement du contrat avec Nike jusqu’en 2035 et l’extension du partenariat avec RiyadhAir, qui a obtenu le naming du stade Metropolitano. Le club a également ajouté Visit Rwanda sur les maillots et s’est allié à Red Bull, marquant l’entrée de la marque de boissons énergisantes en Liga.
La masse salariale dépasse les 300 M€
Les revenus de billetterie et d’abonnements ont généré 56,3 millions d’euros (+13%), soutenus par un nombre record de plus de 145 000 sociétaires et 61 304 abonnés pour la saison en cours. En revanche, les droits TV ont diminué de 5%, conséquence de la réduction générale de la distribution par la Liga et de l’élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions.
La masse salariale 2024-2025 a franchi le seuil des 300 millions d’euros, s’établissant à 315,9 millions (+7% sur un an). Les recrutements de Julián Álvarez, Conor Gallagher, Robin Le Normand et Alexander Sorloth ont représenté un investissement supérieur à 180 millions d’euros, faisant bondir les amortissements de 26% à 76,4 millions. Les dépenses de personnel sportif ont augmenté de 2% pour atteindre 239,5 millions, tandis que les coûts du personnel non sportif ont connu la plus forte hausse (+27%) avec 40 millions d’euros annuels.