Le directeur général du Stade Rennais, Pierre Dreossi, a accordé une longue interview à France Football, ce mardi. Un entretien dans lequel le dirigeant parle, bien sûr, beaucoup argent et met en valeur le sérieux de sa gestion financière. Une politique qui serait à l’image de la stratégie menée depuis des années par le propriétaire du club, François-Henri Pinault, pour devenir aujourd’hui l’un des hommes les plus fortunés du pays. « C’est à partir de cette politique de sérieux qu’on devient milliardaire, argumente Dreossi. On ne jette pas l’argent par les fenêtres. C’est un bon signe de gestion. »
Le Stade Rennais prône la rigueur dans ses finances pour grimper dans le classement
Quelques mots qui en disent long sur la stratégie de développement de Rennes pour les prochaine années… « On possède le 7e budget de France avec le patron de club le plus riche de France. Notre stratégie est simple: plus on est de façon régulière dans les 5-6 premiers, plus on a de chances d’aller plus haut demain. » Problème: pour grimper sur le podium et « chopper un jour la Ligue des Champions », objectif avoué du directeur général, le chemin s’est rallongé cette année. Et notamment d’un point de vue financier avec la nouvelle puissance du PSG. « Sur les 9 dernières saisons, Paris a fini 1 ou 2 fois devant nous (4 fois en fait). Là, ça va être plus difficile de lutter. On peut bien travailler, très bien même, mais si tu as trois ou quatre clubs qui possèdent trois ou quatre fois plus d’argent que toi, c’est difficile d’être dans les trois.
Le Stade Rennais mieux armés que ses concurrents en cas de crise ?
Finalement, la solution la plus simple pour que le Stade Rennais puisse revenir sur les plus grosses écuries du championnat semble être… une crise financière dans le football français. Une hypothèse dramatique pour le secteur mais contre laquelle les Bretons semblent mieux armés que les autres. « On la subirait comme les autres, notamment par le biais des droits télés, mais moins que les autres, c’est vrai. Car nous, on produit plus qu’on achète. Il y a 7 ans, quand les droits télé ont augmenté, j’avais dit que ce n’était pas une bonne nouvelle pour le Stade Rennais. Cela s’est vérifié. De surcroît, la structuration du club permettra d’amortir tous les coups de vents. »