Le prodige argentin Lionel Messi a reçu le ballon d’or 2009, prix qui récompense le meilleur joueur de football du monde. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que, depuis cette année, le portefeuille du barcelonais est au moins aussi plein que son talent balle au pied. Dans ce monde, il existe en effet des gens qui sont prêts à payer très cher ce qui est (très) rare. C’est alors que la surenchère commence… Force est de constater que le phénomène Messi se trouve en plein dans cette spirale. Son nouveau contrat avec le FC Barcelone s’étend jusqu’à 2016 et vient de faire de lui le joueur le mieux payé au monde (contrats publicitaires exclus). 10 millions d’euros de salaire net par an, soit une augmentation de plus de trois millions annuels comparé au contrat précédent. A ce tarif là, même Cristiano Ronaldo, Zlatan Ibrahimovic et Kaka, recrutés à prix d’or par le Real Madrid et le Barça cet été, n’ont qu’à bien se tenir. Si un club voulait aujourd’hui enrôler ce petit génie de 22 ans, il devrait débourser la modique sommes de… 250 millions d’euros. Même la FIFpro, la fédération internationale des joueurs professionnels, juge la somme déraisonnable. Elle rappelle également au passage au Barça, que le règlement européen n’autorise que des prolongations de contrats de cinq ans maximum (alors que le Ballon d’or 2009 a resigné pour six ans).
Dans le business de Lionel Messi, il n’y a, en plus, pas que le salaire qui a tendance à s’affoler en ce moment. Les sponsors se bousculent également pour coller leur image à la belle histoire de ce petit homme destiné à mesurer 1m50 à l’âge adulte et finalement sauvé d’une maladie hormonale par la norditropine (un médicament inscrit au tableau des produits dopants et seulement autorisée à des fins thérapeutiques). Pepsi-cola, Gillette, Gatorade, Mastercard, Adidas et encore une flopée de seconds couteaux flambent tous les ans en faisant gonfler le portefeuille du petit Argentin d’1m69. Au total, cela représente la bagatelle de 20 millions d’euros de revenus marketing. Certes, sur le terrain des sponsors, la somme reste encore très éloigné de celle encaissé par le maître David Beckham. A la différence du playboy anglais, Messi ne s’exprime malheureusement qu’avec un ballon dans les pieds. Son physique n’attire pas les filles dans les stades ou, pire, dans les boutiques à la mode. Son caractère timide n’est pas, non plus, une qualité que les publicitaires peuvent exploiter. L’Argentin représente juste un incroyable talent du ballon rond. Et ce n’est déjà pas si mal. Mais imaginez deux secondes ce prodige du ballon rond dessiné comme un David Beckham et doté d’une grande gueule à la Eric Cantona et vous avez peut-être là le prototype du footballeur le plus riche de tous les temps…
François Palissarde
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