Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, saison 2012-2013, l’OM a changé de sponsor maillot passant de BetClic à l’entreprise de distribution d’articles de sports, Intersport. Nous en avons longuement discuté avec François Bouche, secrétaire général du groupe. Réactions…
Une locomotive pour prendre le leadership. Voilà ce que le groupe Intersport est venu chercher en devenant, cette saison 2012-2013, le sponsor maillot de l’OM et ce jusqu’en 2013-2014 avec une option sur la saison 2014-2015. Objectif de la marque : « Etre l’enseigne de sport préférée des Français » et doubler Decathlon, leader sur le marché national, à l’horizon 2015. Cela passe par plus de communication et de visibilité et l’Olympique de Marseille, en ce sens, est le club adéquat étant celui que les Français préfèrent.
A Sportune, nous nous sommes entretenus avec François Bouche, secrétaire général du groupe Intersport. L’occasion d’évoquer avec lui, les origines de cette association, le bilan des premiers mois et d’évoquer plus largement, les risques à sponsoriser une équipe sportive dans un contexte plombé par les affaires (celle de Armstrong ou du Montpellier Handball), alors que la crise économique frappe le pays. Quand d’autres marques tirent le frein à main, François Bouche se réjouit plutôt de cette union scellée avec l’OM et nous explique pourquoi…
Qu’espère le groupe Intersport de ce partenariat passé avec l’OM ?
François Bouche : Ça rentre dans la philosophie du plan stratégique que l’on a écrit et de l’ambition que l’on souhaite pour Intersport. On a écrit notre plan stratégique 2011-2015 avec comme ambition de devenir l’enseigne de sport préférée des Français (…) Pour pouvoir arriver à ce résultat, il faut que l’on travaille sur l’image, sur le trafic et l’exploitation des magasins. En terme d’image pourquoi on a choisi l’OM ? On est une enseigne de sport et pour une enseigne de sport, il n’y a pas mieux que de choisir le sport préféré des Français qu’est le football et pas mieux que de choisir le club préféré des Français qu’est l’OM. Puisque l’OM c’est le plus beau palmarès du foot français. Et que c’est de surcroît le club qui vend le plus de maillots et qui a le plus de fans en France.
C’est un choix qui rentre dans notre stratégie d’image et d’implantation locale, par rapport au plan stratégique que l’on s’est fixé, pour atteindre 1,9 milliards (de chiffre d’affaire, ndlr) à l’horizon 2015 alors qu’en 2010 nous étions à 1,2 milliards et que nous serons cette année à 1,4 milliards. Nous sommes donc exactement dans les temps de croissance de notre plan.
« L’OM a l’avantage de se vendre partout en France »
Avez-vous les chiffres du nombre de maillots vendus par l’OM chaque année ?
C’est le plus gros vendeur de maillots en France avec un peu moins de 400.000 pièces vendues à l’année. On n’est pas sur le volume des gros clubs comme Barcelone, Arsenal ou Liverpool mais ça reste de très loin le plus gros vendeur de maillots en France, même devant le PSG et même si l’on peut penser qu’avec les investissements qu’ils ont fait cela va monter. Mais l’OM a l’avantage de se vendre partout en France.
Justement en prenant ce parti pour l’OM, ne craigniez-vous pas de vous mettre à dos le reste de la Ligue 1 ?
De deux choses l’une, ou on fait du sponsoring sportif ou on n’en fait pas. Si on en fait, on ne peut pas tout faire. A un moment donné probablement que les gens de Lyon auraient préféré que l’on sponsorise Lyon, ceux de Bordeaux, Bordeaux, le Losc pour ceux de Lille… Mais je ne pense que ça créé d’opposition. Nous notre choix est fait sur le club le plus populaire et qui vend le plus de maillots. Vous regardez les réseaux sociaux, l’OM c’est plus de deux millions de fans sur Facebook. C’est le club qui remplit les stades. Et puis c’est aussi le plus beau palmarès du foot aujourd’hui. On a donc des raisons tout à fait objective de le faire.
A côté de cela, on ne fait pas du sponsoring que dans le football de haut niveau. La force de notre système coopératif c’est justement d’avoir du sponsoring dans les clubs de football, certes à l’OM, mais également dans beaucoup de petits clubs locaux. Quand vous allez voir, le dimanche, les équipes locales, beaucoup sont sponsorisées par les magasin Intersport. A un moment donné, les clients finalement plutôt que de dire que cela aurait été bien aussi à Lyon ils préfèrent que leur petit club local soit soutenu par Intersport parce que probablement ont-ils un enfant qui joue dans le club.
Un commentaire
Très bon article ! Il est intéressant de voir les pistes de monitoring du partenariat avec l’OM (enquête de notoriété…) et l’animation commerciale derrière cette collaboration (remise à chaque but de l’OM).