Le choc de cette 19ème et dernière journée de Ligue 1 avant la trêve hivernale, oppose ce mercredi soir l’ASSE et le PSG au stade Geoffroy Guichard. Les deux équipes, qui ont réalisé une bonne première partie de saison, ne jouent pourtant pas dans la même catégorie en ce qui concerne la masse salariale. Des choix stratégiques très différents ont été décidés pour gérer les finances de ces deux clubs. Alors que l’ASSE a adopté un modèle (le salary cap pour les nuls), qui paraît l’un des plus rigoureux de Ligue 1 aujourd’hui, son adversaire est devenu le club le plus dépensier et généreux de France avec ses stars. Bref, voilà donc un choc des extrêmes en matière de politique des salaires. Cela valait bien un petit comparatif de Sportune…
Au PSG, 17 joueurs sont payés au-dessus du Salary Cap stéphanois
L’écart financier qui sépare le PSG et l’ASSE est assez frappant. Depuis l’arrivée des Qataris, le club de la capitale est passé dans une autre dimension à tel point que pour la saison 2011-2012, 17 joueurs de l’effectif parisien dépassent le fameux Salary Cap mis en place par les dirigeants stéphanois! Salary Cap qui, pour rappel, est fixé à 120 000 euros maximum par mois (part fixe et bonus à la performance compris) ! L’ensemble des recrues de l’été 2011 du PSG, y compris le gardien remplaçant Nicolas Douchez (120 000 euros par mois) gagnent un salaire égal voire plus important que cette fameuse limite fixée sur les nouveaux contrats des Verts (voir tous les salaires des joueurs du PSG 2011-2012).
Lugano au PSG gagne 10 fois plus que Banel Nicolita à l’ASSE!
Et que dire de la rémunération Javier Pastore, joueur le mieux payé de Paris, qui culmine à 350 000 euros par mois (4,2M€ annuel), de Nenê et de ses 335 000 euros mensuel ou encore de Lugano qui touche pas moins de 330 000 euros par mois… Soit 3,9 millions annuel ! Du côté de l’ASSE, on peut citer les hommes en forme du moment, Max Gradel et ses 60 000 euros brut par mois (part fixe), ou encore Banel Nicolita et ses 33 000 euros par mois… soit 390 000 euros par an, ce qui équivaut à un salaire 10 fois inférieur à celui de Lugano au PSG ! En fait, à Saint-Etienne, les seuls joueurs vraiment capables de tenir la comparaison avec quelques titulaires parisiens en terme de salaire sont… ceux qui ne jouent pas.
Beckham au PSG représentera, à lui tout seul, 64% de la masse salariale de l’ASSE !
On parle, bien sûr, de ces fameux lofteurs, Boubacar Sanogo (150 000 euros par mois), Sylvain Monsoreau (95 000 euros par mois) et Bayal Sall (130 000 euros par mois). A eux seuls, ils représentent 30% de la masse salariale du club, selon les propos du co-président Roland Romeyer, il y a quelques semaines. A Paris, ils représenteraient à peine le salaire de Javier Pastore. Le comparatif est encore plus impressionnant si on y intègre la future rémunération de David Beckham, prochaine recrue parisienne en janvier, censé signer pour 800 000 euros par mois. 800 000 euros par mois… si on se fie aux chiffres de Roland Romeyer, c’est plus de 64% de la masse salariale de Saint-Etienne ! Tout cela pour un seul joueur. À voir maintenant, si ce mercredi soir les gros salaires réussiront à l’emporter sur les plus petits…
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