La fin d’une ère… Alors que Silvio Berlusconi, en difficulté économique, avait indiqué qu’il était disposé à ouvrir le capital de son Milan AC au Cheikh Mohammed bin Rashid Al-Maktoum, l’émir de Dubaï, pour 20% et 200 millions d’euros, tout en s’engageant à financer aussi le futur stade (rachat de San Siro ?), c’est finalement le rival historique, l’Inter Milan qui ouvre son capital à des investisseurs chinois et devient un des clubs les plus riches du monde. Le géant chinois de l’industrie ferroviaire CRCC (China Railway Construction Corporation) va devenir prochainement le deuxième plus gros actionnaire de l’Inter Milan en prenant le contrôle de 20% pour 200 millions d’euros environ, valorisant ainsi le club lombard à 1 milliard d’euros.
Voici le classement des clubs de football les plus chers du monde établi par Forbes en juillet 2012
A l’Inter Milan, les investisseurs chinois vont construire un nouveau stade et développeront la marque à l’internationale
Dans le détail, l’accord prévoit que les investisseurs de l’empire du milieu participent à la construction du nouveau stade de l’Inter, qui devrait être achevé d’ici 2017, selon le communiqué de l’équipe italienne. Enfin, l’ouverture de la Chine va permettre d’étendre la présence sur les marchés asiatiques pour développer la valeur de l’Inter pour son futur développement international. Rapellons aussi qu’en 2009, Roman Abramovich voulait céder son club de Chelsea à la famille royale saoudienne pour 800 millions d’euros environ. Cette démarche était surtout une manière de sonder le terrain en vue d’une ouverture de capital future.
Berlusconi et les grands argentiers historiques du football laissent peu à peu leur place aux investisseurs du Moyen-Orient et d’Asie…
En réalité, l’ouverture du capital de l’Inter Milan est un symbole. La fin des argentiers du sport incarnés par Berlusconi, Abramovich and co laisse petit à petit la place à l’ère des investisseurs du Moyen-Orient avec le Qatar, les Emirats Arabes Unis, Dubaï à l’avenir et pourquoi pas l’Arabie Saoudite ou le Koweït. Une tendance qui se confirme avec l’annonce récente du fond d’investissement luxembourgeois Genii Capital d’investir 500 millions d’euros pour racheter 5 équipes de Football en Europe afin d’en faire des entreprises rentables. Désormais les propriétaires ne sont plus des investisseurs passionnés, mais des investisseurs immobiliers valorisant leurs actifs le plus possible.