« Si les choses évoluent de la façon dont je m’attends à ce quelle se réalise, je suis pratiquement sûr qu’Hamilton sera dans une McLaren l’année prochaine », indique Ron Dennis dans le journal The Guardian. L’homme est intelligent et analyse la situation du marché des transferts avec finesse et précision. En marge du Grand Prix d’Allemagne, une ombre était visible dans le stand McLaren: la silhouette de Simon Fuller, l’agent de Lewis Hamilton, tout sourire et détendu en discussion avec Ron Dennis. Les deux hommes, selon le patron de McLaren, n’ont absolument pas parlé du prochain contrat d’Hamilton, mais ont convenu d’un entretien durant le mois d’Août. Pure formalité entre deux hommes qui ont appris à se jauger depuis ses derniers mois. En somme les choses sérieuses débutent enfin pour l’avenir de Lewis Hamilton.
Au jeu des négociations et pour juger de la valeur de l’adversaire, après avoir débuté en disant qu’aucune discussion ne serait possible à partir d’un salaire de 18,5 millions d’euros, l’évolution a été croissante dans les exigences, avec un salaire de 40 millions d’euros et l’annulation de la rétrocession des droits d’images qui ferait un manque à gagner de 4 millions à McLaren, puis une contre proposition de 8 millions a suivi de la part de l’équipe, pour ensuite se transformer en 25 millions d’euros sur une période de 5 ans, modifié en une année seulement, puis finalement 3 ans, deux années fixe et une troisième en option. Le déroulement classique d’une négociation de renouvellement de contrat.
Celer l’avenir de Lewis Hamilton est crucial pour l’avenir de l’équipe McLaren. Le cas Jenson Button interroge, car il existe des liens avec la Scuderia Ferrari qui sont de plus en plus présent et font de l’ombre au dessus de l’usine de Woking. Conclure un accord pour 2013 et 2014 avec une option pour 2015, alors qu’il est possible que Jenson Button quitte le team anglais pour 2014, redistribuera les cartes et les dernières évolutions du contrat avec Hamilton démontrent aussi que la priorité n’est pas le champion du monde 2009, mais bien celui de 2008.
Sur les 25 millions d’euros de salaire proposée, il en sera en réalité 20 millions en véritable salaire et 5 millions de prime de titre de champion du monde. Plus intéressant sera la mise en place d’une porte de sortie sous la forme d’une clause de résultats à la manière de Sébastian Vettel avec Red Bull Racing. A savoir minimum un top 3 du championnat pilote et surtout minimum 2 victoires par saison. Le champion du monde 2008 se souvient qu’en 2007 et 2008 il avait remporté 9 victoires et que depuis lors, il n’a remporté que deux ou trois victoires par année maximum depuis son titre chaque année. Une baisse de performance qui lui permet de faire pression sur l’équipe McLaren, afin de produire une bonne voiture. D’ailleurs, les discussions de cet été déboucheront sur un préaccord qui sera validé, selon toute vraisemblance, après la prochaine victoire d’Hamilton en Grand Prix cette année. Histoire de maintenir la pression sur l’équipe en 2012.