Si vous êtes fans du FC Barcelone, alors ne manquerez-vous pas d’acheter, ce samedi, l’excellent numéro de L’Equipe Magazine entièrement dédié à l’institution barcelonaise. L’on y apprend quantité de choses, certaines de la bouche même du président Sandro Rosell interrogé par la rédaction du mag. A propos de Lionel Messi par exemple, quand les auteurs de l’entretien lui demandent s’il serait prêt à céder son prodige argentin pour éponger la dette (elle serait de 364M€ d’après le chiffre avancé par le président catalan), Sandro Rosell a cette réponse claire et précise :
Sandro Rosell : « Messi ne se vend pas. Quel que soit le prix »
« Messi ne se vend pas. Quel que soit le prix. Et c’est ça l’attitude responsable. Parce que c’est bien beau de le vendre, mais où irions-nous acheter un autre Messi ? Cela illustre bien la différence entre notre modèle et les clubs devenus des entreprises privées. A ce prix-là (250M€), eux vendraient puisque la raison d’être de l’entreprise est économique, et sa finalité, de faire des bénéfices. Ce n’est pas notre cas. »
Sandro Rosell défend l’esprit d’association qui colle au FC Barcelone
Si Sandro Rosell parle de de modèles différents c’est parce qu’il y a selon lui, un exemple européen, le Bayern Munich et deux géants – le Real Madrid et le FC Barcelone – qui tentent de s’en inspirer. A distinguer des autres, vendus à des capitaux étrangers comme cela se fait beaucoup en Premier League anglaise ou chez nous au Paris Saint-Germain. « Je suis convaincu que l’introduction des sociétés anonymes dans le football fut une erreur historique » regrette Rosel. « L’association c’est l’esprit du football. Que signifie le « A » dans UEFA ou Fifa ? »
Le Bayern Munich, un exemple à suivre pour le FC Barcelone
Et le président du FC Barcelone d’affirmer que son équipe est dans le vraie : « Bien sûr que la compétition est rude contre les sociétés anonymes. Mais les trois grands club – le Bayern, le Real et le Barça – qui sont organisés comme des associations ont montré qu’ils pouvaient lever des budgets plus que conséquents, réussir sportivement bien mieux que d’autres et, dans le cas du Bayern, être parfaitement géré« . Sandro Rosell en voudrait pour preuve la présence du trio en demi-finale de l’actuelle Ligue des champions.
Le Barça, « Més que un club »
« Sur le long terme, c’est nous qui avons raison » ajoute le boss du Barça. « Parce que le milliardaire, un jour, se lasse. Et là, le club n’existe plus. » Avec 112 ans d’histoire pour lui, près de 180.000 socios dans 139 pays, l’adhésion de toute une région, la Catalogne, et 935 titres remportés, toutes sections du club confondues, le FC Barcelone est à l’abri de ce genre d’événement. Car le Barça c’est « plus qu’un club » !
Ecrit par @T_Filhol
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