En route pour un doublé Giro – grande boucle, inédit au 21e siècle, Tadej Pogacar a déjà fait dans ce sens, un gros bout du chemin. Déjà vainqueur du Tour d’Italie, il s’est emparé hier mardi seul et avec autorité, du maillot de leader du Tour de France. Même si la route ici est encore très longue et la concurrence forte.
Le coureur le mieux payé du monde
Dominant sur son vélo, le coureur slovène l’est aussi à la rémunération, avec son salaire annuel avoisinant les 7 millions d’euros avec le team UAE Emirates. Cela, pour part fixe car, tel que le détaillait anciennement la Gazzetta dello Sport, il bénéficie avec de primes à la performance, de l’ordre du million d’euros à chacune de ses victoires sur un grand Tour. Et c’est sans compter sur les autres primes gagnées avec ses partenaires d’équipe tout au long des courses de la saison. Par exemple, il recevra un bonus de 500 000 euros s’il gagne ce Tour de France 2024 (une prime que les coureurs partagent traditionnellement entre eux dans une même équipe).
Pogacar est aussi un star sur les réseaux sociaux
Sa présence sur les réseaux sociaux témoigne aussi de son attrait global. Sur Instagram, sa plateforme de prédilection, Pogacar compte désormais plus de 1,7 million d’abonnés, un chiffre qui a doublé en un an. Son expansion sur les réseaux sociaux chinois, avec des profils sur « Red Book » et « Wei Bo », illustre aussi sa stratégie de conquête du marché asiatique.
Conséquemment à sa notoriété digitale croissante, le portefeuille de sponsors de Pogacar est tout aussi remarquable, comprenant des marques internationales telles que DMT (chaussures), Met (casques), Enervit (nutrition), et même l’office du tourisme slovène « I feel Slovenia ». L’engouement autour de Pogacar dépasse les frontières traditionnelles du cyclisme. Des fans chinois se réunissent dans des cinémas pour suivre ses courses et sa présence sur les courses force son équipe à redoubler de vigilance tant il est particulièrement sollicité, du public comme de la presse.
Tadej Pogacar communique peut ou à bon escient, mais sa parole est toujours suivi de près. Après plusieurs années sombres pour la discipline, le coureur de 25 ans redonne un supplément d’intérêt au monde du cyclisme, que porte avec lui les diffuseurs et créateurs de contenu, à l’instar de Netflix qui a fait du Tour de France un feuilleton pour ses abonnés.