Après 19 saisons et plus de 350 Grand Prix, Kimi Raikkonen a annoncé sa retraite sportive pour la fin 2021. Si ces dernières années, le champion du monde 2007 aura été relativement discret, il a longtemps été le pilote le plus rémunéré du paddock et le pilote ayant cumulé un total de 450 millions d’euros de salaire.
Des débuts difficiles et un rachat de contrat record
Lorsque durant l’hiver 2000-2001, l’équipe Sauber Petronas fait essayer un tout jeune pilote, venant directement de la Formule Renault et ayant uniquement, une trentaine de courses en monoplace comme expérience, les critiques ont été nombreuses. La FIA a accordé une super licence au jeune pilote finlandais, du bout des lèvres, avec un préavis de 4 courses, afin qu’il démontre qu’il a sa place. Une place qu’il a acquise dès le GP d’Australie en remportant ses premiers points en championnat.
A l’époque, Peter Sauber accorde un contrat de 5 ans et le jeune homme touche 215 000 euros par saison. Puis l’été 2001 arriva. L’équipe McLaren Mercedes était en fin de cycle, avec son double champion du monde Mika Hakkinen, l’heure était venue de lui trouver un remplaçant. Le raid a été rapide et puissant. Peter Sauber, malgré une faible résistance, accepte de céder le contrat de son pilote pour 27 millions d’euros. Kimi Raikkonen deviendra un membre de McLaren Mercedes à partir de 2002.
Le premier contrat du Finlandais était sur une base de 4 ans, avec un salaire évolutif. Au départ l’idée était de construire sa rémunération autour de 3 millions d’euros, qui doublaient chaque année, avant que l’agent du pilote, Steve Roberston, demanda l’équivalence de traitement de salaire de son pilote avec son équipier David Coulthard. Soit l’équivalent de 9 millions d’euros, tout en gardant le principe d’augmentation chaque année ! A ce rythme en 2006, Raikkonen a obtenu 34 millions d’euros de salaire.
Sur la période 2002 à 2006, il aura cumulé 100 millions d’euros de salaires.
Le contrat en or de Ferrari pour Kimi Raikkonen
Durant l’été 2006, la Scuderia Ferrari était en plein doute. L’avenir de Michael Schumacher était en question. En coulisse, la bataille entre Luca di Montezemolo et Jean Todt fait rage. Le premier souhaite un duo fort pour 2007 ou plus jeune, tandis que le second souhaite prolonger de deux saisons, le bail du septuple champion du monde. La perte du sponsoring Vodafone et la prolongation avec Philip Morris, comme sponsor principal jusqu’en 2011 durant l’hiver 2005-2006, ont accéléré les choses. Kimi Raikkonen reçoit une offre de la Scuderia Ferrari, pour 2007. Il l’accepte. Nous sommes au printemps 2006. En échange il touchera 3 millions d’euros de pré contrat.
Le deal Ferrari/Raikkonen sera le plus fou de l’histoire. Trois saisons, une base de 40 millions d’euros de salaire, la première année (moins les 3 millions d’avance du précontrat). Augmentant de 20 millions à chaque titre de champion du monde. Ainsi, le pilote touchera pour 2008 et 2009, la modique somme de 60 millions d’euros de salaire de la part de Ferrari. Malgré tout, l’histoire se termina avec la signature d’un accord pour 2010 et 2011.
Dans le détail, Luca di Montezemolo avait prolongé en 2008 le contrat de Raikkonen pour deux ans, mais a signé Fernando Alonso pour 2010. La cohabitation aurait été compliqué entre les deux pilotes à l’époque. Raikkonen a préféré annoncer sa retraite. Une retraite dorée d’un total de 45 millions d’euros (dans le détail 27 millions d’euros pour 2010 et 18 millions pour 2011).
Sur la période 2007-2011, Kimi Raikkonen aura cumulé 205 millions d’euros de salaires.
Une nouvelle méthode de rémunération à partir de 2012
La période 2010-2011 ressemblant à un écart, le retour s’amorcera avec Lotus Renault GP, devenu Lotus F1 Team en 2012. Ici la rémunération du pilote sera plus modeste sur le papier. Inspiré par ce qu’avait signé Michael Schumacher chez Mercedes en 2010 et 2011, l’entourage de Raikkonen établira les bases qui deviendront le socle de sa rémunération, pour la suite de sa carrière : un salaire fixe et une prime par point inscrit en championnat.
A ce jeu, Kimi Raikkonen a touché 10 millions d’euros de rémunération fixe et 19 millions d’euros de primes de résultats. Soit un total de 29 millions d’euros pour deux saisons.
Par la suite, Kimi Raikkonen signera avec Ferrari des accords sur la lignée du précédent. Un renouvellement annuel, faisant évoluer son salaire fixe de 6 à 11 millions en moyenne. Au total, le pilote cumulera 94 millions d’euros entre 2014 et 2018.
Depuis 2019, le champion du monde 2007 évolue du côté d’Alfa Roméo (sur les bases de Sauber). Disposant d’un salaire fixe qui a été payé par la Scuderia Ferrari en 2019, puis pris en charge par l’équipe italo-suisse depuis. Les points sont moins importants, le fond de grille est souvent le paysage de départ des courses.
Depuis 2019, Kimi Raikkonen touche un fixe de 17 millions d’euros et un variable d’environ 3.3 millions d’euros (score au GP de Belgique 2021).
Au total, le pilote finlandais sur l’ensemble de sa carrière aura cumulé plus de 448.5 millions d’euros de salaires. Soit beaucoup plus que les autres pilotes de sa génération, que son Fernando Alonso et Jenson Button et une moyenne de 23 millions d’euros par saison.