C’est une angoisse – une parmi d’autres – des présidents et gestionnaires de clubs sportifs, dont ceux du foot ne font pas exception. Quid de la pratique dans le futur, les rencontres retrouveront-elles du public en tribunes ? Rien n’est moins sûr, il semble qu’au contraire les prochaines cessions se déroulent à huis clos. Et ce pour un temps indéterminé, mais possiblement long. Jouer dans des stades vides revient à s’asseoir sur les recettes à la billetterie.
Ça rapporte combien la ligne de recettes « match day » ?
Après avoir récemment observé le poids de la billetterie, sur l’ensemble des recettes des clubs de Ligue 1, voilà une autre forme de lecture. Celle de l’estimation ce que chacun gagne d’une rencontre à domicile. Cela, au prorata des recettes à la billetterie et du nombre de matches à domicile sur la saison, 2018-19 ; la dernière complète. Ces données doivent être nuancées à plusieurs titres : d’abord – et c’est un point important -, tous les clubs ne déclarent pas la même chose à la ligne « match day », dans la comptabilité. Certains par exemple, y inclus les hospitalités, d’autres les séparent. De même que ne sont pas pris en compte les particularismes de chacun au cours de l’exercice, comme quand un club est sanctionné d’un huis clos, ou que la capacité du stade est réduite, par des travaux.
Le FC Nantes et le LOSC proches de la moyenne
Ces précisions faites, l’on remarque que la billetterie est inégale selon les clubs, conséquence normale du nombre de fans pour chacun et des affluences moyennes, par rencontre. Ceux qui sont européens élèvent conséquemment leur CA, étant évident que les tarifs sont plus élevées quand il y a la Ligue des champions. En moyenne, un club de l’élite du foot français génère 425 000 euros à la billetterie, à chaque rencontre. Cela place le curseur entre le FC Nantes et le Lille OSC.
PSG devant l’OL et l’OM sur les recettes à la billetterie
Devant, le PSG et l’OL dominent largement la catégorie, devant l’OM, il est vrai privé d’Europe la saison dernière. Inversement – Brest et Metz mis à part car ils étaient en Ligue 2 -, Monaco est l’équipe qui profite le moins des deniers des matches à domicile, malgré la présence régulière du club en coupe d’Europe et l’effectif taillé pour jouer les premiers rôles. Le club princier est chaque année celui qui accuse les affluences les plus faibles. En revanche, il est plus soutenu que la moyenne, quand il est en déplacement.