José María García est un journaliste sportif connu en Espagne et ce jeudi, il était de ceux invités à venir s’exprimer à la tribune, à l’occasion de la remise du premier trophée Samaranch décerné à l’unanimité au tennisman espagnol, Rafael Nadal pour « sa carrière, ses succès sportifs et sa capacité à transmettre des valeurs humaines. »
De Cristiano Ronaldo, Messi et Nadal, les jeunes ne retiennent que l’argent et le succès sur les filles
Un trophée et une soirée pompeuse de plus me direz-vous ? Et bien non car ce diable de José María García l’a voulu autrement en treize minutes montre en main, le temps d’un discours particulièrement acide où tout le monde en prend pour son grade. Le gouvernement d’abord : « Ici, en Espagne, malgré les nombreux champions que nous avons, personne ne fait de sport (…) Les politiques ne savent pas ce qu’est le sport. Ils ne tirent pas le bénéfice de l’image que le sport peut leur apporter. »
Prennent aussi les dirigeants critiqués pour leur laxisme face aux questions de l’argent, le vrai fond du problème selon le journaliste sportif. « J’ai une équipe qui a été championne du monde et nous payons les mêmes impôts au petit club de l’Alcalá de Henares, compare-t-il. Ni les dirigeants d’aujourd’hui ni ceux d’hier ne prennent en charge le sport. Malgré nos dirigeants nous avons pourtant les meilleurs athlètes. La seule chose qui puisse sauver la jeunesse c’est le sport. Nous avons créé une jeunesse malade. »
Étranglement dans la salle mais le meilleur était encore à venir à destination de la grande vedette de la soirée : Rafael Nadal. Le tort du Majorquin d’après José María García ? Sa fortune et le fait qu’elle fasse des envieux. En effet, gagner de l'argent semble mal perçu de nos jours. « J’ai visité l’Epagne et les jeunes me parlent d’Alonso, Nadal et avant de Raul, aujourd’hui de Casillas. Chez les étrangers, Messi et Cristiano Ronaldo. Pourquoi ? Parce qu’ils gagnent beaucoup d’argent et qu’ils attirent toutes les filles ! » Et pour finir son étonnant monologue, le trublion de la soirée plantera sa dernière banderille : « Je ne sais pas quelle importance accorder à ce prix. » Mais il s’est en revanche quel est le prix d’un champion. Et ça, José María García, ça l’agace !