Les mauvaises langues disent que tout cela est instrumentalisés, par le groupe 32Red, un bookmaker anglais qui sponsorise son nouveau club, Derby County et dont il se dit qu’il paierait une partie de son salaire. Au-delà de la forme, il y a surtout le fond et la confession touchante de Wayne Rooney à propos du jeu et en ce qui le concerne, d’une certaine addiction. L’international anglais s’est épanché dans une campagne autant promotionnelle que préventive de 32Red, intitulée « Gardez le contrôle ».
Wayne Rooney se livre longuement à la demande du sponsor de son nouveau club
Il y raconte comme le jeu l’a occupé de longue journée ou soirée, comment cela a mis son couple en péril et certaines pertes générées dans un temps record. Comme ce soir de 2008 où, seul dans une chambre d’hôtel en concentration avec son équipe, il a perdu 80 000 euros en moins de deux heures. Lui avait toutefois la chance, ainsi qu’il le reconnait, de gagner à cette époque 350 000 euros par semaine, de Manchester United. « J’ai pu solder mes dettes et arrêter définitivement. On apprend toujours de ses erreurs », admet-il tête basse, sur un sujet où l’on le sent parfois gêné aux entournures, autant que sincère. Il est surement moins facile pour un footballeur de sa notoriété mondiale d’avouer sa part de faiblesse.
Une addiction qui a eu des conséquences sur sa vie et sa carrière de footballeur
« Il est si facile de jouer depuis son téléphone, cela ne ressemblait pas à de l’argent réel, acquiesce-t-il encore. Ce n’est pas comme dans le jeu réel, avec des limites. » Wayne Rooney est tombé dans l’écueil que tous les parieurs compulsifs connaissent : « J’ai augmenté mes mises pour récupérer mes pertes ». Cela, au plus fort de sa carrière de joueurs, avec les responsabilités qui étaient les siennes sur le terrain. Wayne Rooney le détaille dans une séquence de près de 7 minutes. S’il a choisi le 32 sur le terrain pour son retour en Angleterre, c’est justement en soutient au bookmaker. Certains y voient un risque de replonger dans ses vieux démons, lui s’en défend arguant au contraire de vouloir prévenir le plus grand nombre. Plutôt que d’avoir à guérir, comme lui.