La direction de Honda hésite à continuer en Formule 1, au-delà de la saison 2020. La raison : les coûts engendrés en recherche et développement et l’aspect sportif. Le constructeur nippon a investi depuis son retour dans la discipline en 2015 un total de 1 milliard d’euros. Par comparaison, Mercedes-Benz a déboursé entre 2014 et 2019 un total de 1.5 milliards d’euros et injectera encore près de 350 millions d’euros, pour la saison prochaine. Renault Sport F1 a été plus modeste. Augmentant son investissement depuis la reprise de l’équipe Lotus F1 Team en 2016. Au total le constructeur français a subventionné son implication F1 à hauteur de 550 millions d’euros et seulement 280 millions de plus. Ferrari investit 200 millions d’euros par saison dans son activité moteur depuis 2014.
Un investissement en 2 temps pour Honda
Honda de son côté avait signé un contrat de trois saisons (2015/2016/2017) avec McLaren en échange d’un double investissement. Un premier permettant de soutenir l’équipe pour obtenir des tops pilotes (Fernando Alonso et Jenson Button), un autre dans la recherche et développement. Cette partie a été modeste, car concentrée sur l’exploitation d’un moteur qui a nécessité un investissement de 150 millions d’euros, entre 2013 et 2014. Ainsi c’est 300 millions d’euros qui ont été concentrés sur l’exploitation. Toutefois en 2017 et 2018, un nouveau moteur a été nécessaire et l’investissement a doublé. Lors de la signature du contrat avec Red Bull Racing pour 2019 et 2020, l’investissement du constructeur nippon a été majoré, tandis que le soutien sponsoring envers l’équipe autrichienne a diminué à 25 millions d’euros seulement, par saison.
Un effort pour la saison F1 2020 et après ?
Pour 2020, Honda augmentera son budget d’exploitation à 140 millions d’euros. Mais se pose des questions pour 2021. Au contraire des autres constructeurs, les ingénieurs nippons ne souhaitent pas investir 150 millions d’euros dans un nouveau moteur pour épouser la nouvelle réglementation. Le doute sur l’avenir du constructeur japonais demeure.