A Toulouse l’histoire est un recommencement presque permanent. Le scénario est souvent le même, les premiers matches de la saison donnent de l’espoir aux supporters, la suite les irrite et parfois inquiète quand il est question de se maintenir. Sur les réseaux sociaux, les fans pointent le plus souvent du doigt la direction sportive, sans oublier le boss, Olivier Sadran, tout à la fois propriétaire et président du TFC.
Olivier Sadran, l’homme réputé pour sa fermeté dans les négociations
Homme discret dans les médias, Sadran est désormais un historique en Ligue 1. Il a repris le club à l’été 2001, alors que celui-ci était en perdition. Il l’a hissé très vite parmi l’élite, et le maintien depuis cahin-caha avec ses équipes. Comme il s’épanche peu publiquement, le projet toulousain manque de visibilité. Ses coups d’éclat finalement, le PDG de la société Newrest les a signé sur le mercato. Moins par ses recrues – bien qu’il en ait de notables à son crédit – que pour sa propension à bloquer des départs, quand il l’estime nécessaire. Quitte à prendre le risque de perdre de l’argent sur l’opération.
En 18 ans, le bilan du TFC sur le mercato est presque à l’équilibre
On se souvient de sa fermeté sur plusieurs dossiers chauds : Jérémy Menez, André-Pierre Gignac, Moussa Sissoko, Wissem Ben Yedder… Ses positions (et celles de ses hommes de facto) parfois l’honorent, parfois déconcertent. Selon nos observation, sur la base des chiffres de la plateforme Transfermarkt, le bilan de sa carrière à la tête du Toulouse Football Club est plutôt à l’équilibre. Positif d’une soixantaine de millions d’euros, c’est rien en dix-huit ans à la tête d’un même club, sachant que les coûts de toutes les opérations ne sont pas connus, et qu’ici sont seulement prisent en compte les indemnités sur les transferts, sans les possibles bonus associés à chacun.
Moins de 150 M€ sur la durée, quand d’autres les investissent en un seul mercato
En 18 ans, Toulouse a investi moins de 150 millions d’euros. C’est « peu » quand d’autres clubs les dépensent sur une même période de mercato. Et l’on ne parle pas que du PSG si riche et puissant ; le LOSC cet été, à la faveur de cessions records (Pépé, Thiago Mendes, Rafael Leão…) a investi près de 90 millions d’euros pour se renforcer. Le TFC semble manquer d’un peu de tout, il n’a pas un directeur sportif de la trempe de Campos à Lille pour recruter des perles, il est reconnu comme un club formateur, mais seuls Issa Diop (25 M€) et Etienne Capoue (11 M€) ont rapporté plus d’une dizaine de millions d’euros et il a moins de bénéfices par ailleurs tirés de ses soutiens, puisqu’il accuse le plus faible ratio de supporters en tribunes en Ligue 1 (moins d’une place sur deux occupées au Stadium cette saison). Cela a forcément des conséquences sur les revenus de la billetterie et des sponsors plus frileux à s’associer au club.
Le Toulouse FC voulait être absorbé, il est en train de se faire manger
Sur les réseaux sociaux depuis samedi et la défaite (1-3) dans le derby disputé à Bordeaux, certains supporters en viennent à souhaiter que leur club descende en Ligue 2, pour repartir de l’avant. Sans être aussi radical, du changement est nécessaire. Et autrement que par de faux effets d’annonce et la promesse de s’associer à plus gros que le TFC. Parce qu’à défaut d’être absorbé, il pourrait finir pas se faire manger…
Le bilan du TFC sur le mercato depuis 2001 et l’arrivée d’Olivier Sadran à sa tête
Saison | Dépenses | Recettes | Différence |
---|---|---|---|
2000-01 | – | 1,5 M€ | +1,5 M€ |
2002-03 | – | – | – |
2003-04 | – | – | – |