Sur le Tour de France, ils aimantent les spectateurs, autant sinon presque que les voitures de la caravane. Ils se repèrent de loin, tous aux couleurs des équipes qu’ils représentent. Parfois, quand les rideaux sont tirés, s’y enferment les coureurs et leurs managers. Pour le public, le bus des équipes est une belle vitrine qu’il faut prendre en image, mais c’est d’abord un lieu de vie et de retranchement indispensable, surtout sur les courses à étapes.
Le « coeur » ou le « vestiaire », les bus ont un rôle fondamental
« C’est le coeur, les coureurs y passent beaucoup de temps », détaille Rodolphe Boulinguez, Directeur de la communication et du marketing, de l’équipe cycliste Groupama-FDJ. « Dans la demi-heure qui suit l’étape, c’est la période critique pour eux, le moment où ils refont leur stock. C’est là où tu réussis ta récupération. » L’agencement est plus ou moins le même pour toutes les équipes. Les commodités et le confort peuvent varier, selon les moyens de chaque team. L’arrière de l’engin est un espace collectif, organisé en U pour les briefings et la concentration d’avant épreuve. « C’est le vestiaire », explique le manager de la Cofidis Cédric Vasseur, qui nous a ouvert les portes du bus de son équipe, à la veille du départ, à Bruxelles.
Du matin jusqu’aux soirs des étapes du Tour de France
« Ici tous les matins, les coureurs trouvent leur ravitaillement, les casques et les tenues (deux sacs de pluie chacun, pour les deux voitures en course) ». Dans cet espace commun au groupe, se trouvent les douches. Collectives ou séparées selon les versions, elles sont nécessaires aux coureurs, pour se rafraichir après la course. Après l’espace cuisine (machine à café, frigo, plan de travail), au niveau de la porte arrière, le reste à l’avant, est plus conventionnel. Mais d’un confort tout de même largement supérieur au standing des ordinaires autocars de grandes lignes.
Les petites habitudes de chaque coureur installé dans le bus des équipes
Les coureurs ont tous leur place « attitrée », l’honneur du premier choix revient généralement au leader de l’équipe, sinon aux novices pour les sécuriser dans ce nouvel environnement. De l’aveux de Cédric Vasseur, rompu à l’exercice, c’est un moment naturellement impressionnant, quand une équipe arrive le matin sur l’étape d’un Tour, attendue par des spectateurs, réunis en nombre. Il y a ceux qui veulent le vivre aux première loges, au plus près de la vitre avant. Et les autres qui se tiennent plus discrètement à l’arrière.