Le scandale d’évasion fiscale touchant le championnat italien a déjà fait au moins une victime : la société marketing suisse Infront. Carton rouge pour 35 des 42 clubs de football italiens de séries A et B, 64 personnes poursuivies directement en justice, dont des dirigeants du Milan AC (qui sont aussi dirigeants de la société Mediaset), ceux de Lazio Rome et de Naple, ainsi que Jean-Claude Blanc, l’ancien président de la Juventus Turin et actuellement au Paris Saint Germain.
Nouveau scandale dans le foot italien
Selon les médias transalpins les agents de footballeurs facturaient fictivement aux clubs des prestations, prétextant un travail d’intermédiation exclusif, alors que dans les faits, c’était une manière astucieuse de défiscaliser des frais, via des sociétés écran dans des paradis fiscaux.
Deux jours après le scandale, plus discrètement, une seconde secousse a ébranlé le monde du ballon rond italien. La BBC rapporte que la police financière a visité le siège de la société marketing Infront Italy, filiale d’Infront Sports&Média basée à Zug en Suisse et propriété du groupe Chinois Wanda.
Infront Italia est à la propriété de Wanda Sport
L’objectif est d’acquérir des contrats signés par la société avec les clubs. Les soupçons italiens ont orienté les enquêteurs vers la société de marketing sportif appartenant au géant chinois Wanda, car, en octobre 2015, Infront a déjà été impliquée dans une enquête sur des allégations de trucages sur les droits de télévision du championnat de Série A.
La société gère 12 clubs de première division : Atalanta, Carpi, Chievo, Gênes, Fiorentina, Inter, Lazio, Milan AC, Palerme, Sampdoria, Udinese et Vérone et 6 en Série B : Bari, Brescia, Cagliari, Cesena, Livourne et Prescara. Pour combien au total ? Nous savons que le plus petit contrat tourne autour de 20 millions d’euros par an et que le plus important a été signé avec l’Inter pour 80 millions d’euros par an. Sur des périodes allant de 4 à 10 ans.
Le Milan AC veut une rupture immédiate, l’Inter à la fin de la saison
Le Milan AC envisage une rupture immédiate avec Infront, tandis que l’Inter Milan et la Fiorentina souhaite résilier à la fin de saison. Si l’effet domino se confirme, la situation serait préjudiciable pour la société suisse et surtout pour l’image son propriétaire, le groupe chinois Wanda.
Pour aller plus loin
http://www.sportune.fr/sport-business/ce-gros-poisson-chinois-nomme-wanda-sport-127261