L’ère est au sponsoring des pays. Le Qatar via le PSG démontre ce qu’Abu Dhabi avait commencé à faire à Manchester City, sans toutefois aller aussi loin dans la logique de promotion. Désormais, un autre pays tente de mettre en place une politique similaire : l’Azerbaïdjan.
La finale de la Ligue des champions 2014 sera suivie avec intérêt à Bakou
Le 24 mai prochain, la finale de la Ligue des Champions opposera deux rivaux historique : le Real Madrid et l’Atletico Madrid ; deux clubs qui rivalisent également pour le titre en championnat d’Espagne. Menée par un oligarque proche du pouvoir de la capitale azéri, Bakou, la stratégie se met en place en s’inspirant fortement du Qatar et d’Abu Dhabi.
L’Azerbaïdjan sponsor de l’Atletico Madrid
Car en janvier 2013, l’Atletico Madrid annonçait fièrement un accord de partenariat avec l’Azerbaïdjan pour une durée de deux saisons et 12 millions d’euros annuel. A l’époque, l’objectif de promotion d’état souhaité n’était pas réellement avoué. Depuis, le contrat a été prolongé de deux nouvelles saisons à raison de 16 millions d’euros versés par an. Une belle opération financière pour l’Atletico. Le deal s’inspire lui du projet de sponsoring entre le FC Barcelone et le Qatar.
Le RC Lens est passé sous gouverne azéri
Quelques mois plus tard, Hafiz Mammadov, ce même homme d’affaire proche du pouvoir à Bakou s’associait avec Gervais Martel pour reprendre le RC Lens. Avec l’idée de jouer dans la même cour que Monaco et le PSG. A savoir de produire un futur géant de la Ligue 1, visant la Ligue des Champions. Preuve que le sport est un outil de communication.
Des projets calqués sur le Qatar et Au Dhabi
Parallèlement à cela l’objectif est de développer le championnat local à la manière de ce qui a été fait en Russie. En Mai 2013, la rumeur d’un salaire de 24 millions d’euros proposé au joueur d’Arsenal Andrei Archavine par le club Khazar Lankaran circule. Elle est la base d’un projet semblable de ce qui a déjà été réalisé au Qatar dans les années 2000 et récemment en Chine avec Anelka et Drogba.
L’Azerbaïdjan aura son Grand Prix de Formule 1
De la même manière que le Qatar et Abu Dhabi, l’Azerbaïdjan s’active aussi pour l’organisation d’événements sportifs d’envergure. Sa candidature pour les JO 2020 a été un échec, mais l’organisation d’un Grand Prix de Formule 1 ne l’est pas. Le contrat a été signé fin Février 2014 par l’intermédiaire de Flavio Briatore. Le businessman italien, retiré directement des affaires de la Formule 1 a compris que le pays souhaitait avoir une politique marketing et sportive aussi forte que le Qatar. Le contrat de trois saisons (40 millions d’euros par an) est l’occasion pour Bakou de se donner une une nouvelle image.
Organisation d’événement sportif, plus sponsoring, plus investissement dans un club européen, plus recrutement d’anciennes stars : Depuis douze mois, l’Azerbaïdjan tente finalement d’appliquer la recette qatarie à grande vitesse. A suivre avec intérêt.
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