Coupé du monde
A chaque jour suffit, non pas sa peine, mais sa sanction. Nouvelle, déroutante, pour ne pas dire contraire à l’esprit fraternel du jeu et de ceux qui l’organisent. Mais faudrait-il seulement qu’ils - ces dirigeants aveuglés -, s’en soucient…
En résumé, celles et ceux qui se rendront au Qatar à la fin de l’année, pour suivre le Mondial de football, seront sous obligations, peu entraînantes. Il sera interdit de consommer de l’alcool, moins encore de la drogue, d’avoir des rapports sexuels, ou de s’afficher amoureusement à deux, quand on est pas marié, ou du même sexe… Sinon, c’est la case prison!
Le football, ce sport aux valeurs dites fédératrices, est régi par une gouvernance à géométrie variable. Disons-le clairement, douteuse. Parce qu’il n’y a que des girouettes schizophréniques pour, tantôt s’opposer au racisme, à l’homophobie ou à toute autre forme de violence et de discriminations, et le lendemain tout oublier, au moment d’octroyer, l’attribution d’une compétition.
Dans un rapport publié en 2021, Amnesty International écrit : "Les restrictions de la liberté d’expression se sont accrues à l’approche de la Coupe du monde de la FIFA de 2022. Les femmes et les personnes LGBTI étaient toujours victimes de discrimination, dans la législation et dans la pratique."
De deux choses l’une alors, soit la FIFA et tous les sbires de Gianni Infantino ne comprennent rien au monde qui les entourent, soit ils feignent ne pas voir, pour d'autres intérêts que l'on peut soupçonner, quitte à publiquement passer pour des demeurés. Rappelons, pour tenter d’y répondre, que le président de la FIFA, chantre du partage et du collectif, est parti vivre au Qatar, depuis le début de l’année. Nul doute qu’il y a trouvé heureux asile…
Bonne lecture,
Et bon week-end