Le Racing Club de Strasbourg disposait d’un des plus gros budgets de Ligue 2 (18 millions d’euros pour cette saison selon France Football, juste derrière le FC Nantes et le SM Caen). Cela ne l’empêche pas de descendre en National. Le club nouvellement présidé par Jean-Claude Plessis a perdu à Chateauroux (2-1) vendredi lors de la dernière journée de championnat. L’ancienne place forte de Ligue 1 devait absolument gagner pour se maintenir. C’est Jean-Pierre Papin, l’entraîneur castelroussin et ancien coach des Strasbourgeois qui leur a infligé le coup fatal. Le Racing ou comment foutre en l’air 18 millions d’euros en une saison…
«Nous n’avons pas qu’un club à sauver, mais presque une région», avait lâché le milieu Farez Brahmia, dans les colonnes du quotidien régional L’Alsace, avant la rencontre. Ça y est, le 68 et le 67 sont au fond du trou. Ces deux départements ne comptent plus aucun représentant dans les deux premières divisions du football français. Pour le Racing, le pompon du ridicule est que ce club disposant d’un budget conséquent va jouer l’an prochain au même niveau que les voisins des SR Colmar, dont le budget annuel est estimé à… 800 000 euros (22 fois moins que Strasbourg !). Les Verts sont en effet sur le point de monter en National. Strasbourg, capital européenne, n’arrive même plus à tenir le rôle de référence dans son football régional pourtant lui-même bien peu reluisant. Guingamp et Bastia, deux anciens clubs de Ligue 1, tombent en National avec lui.