On les oublie souvent, considérés comme des anonymes au service des joueurs. Eux, ce sont les salariés des clubs sportifs, parfois des centaines dans une même structure, comme au Paris Saint-Germain où l’inquiétude grandit si l’on en croit un document sur lequel Le Parisien – Aujourd’hui en France a mis la main. Sous la forme d’un communiqué que le comité d’entreprise du PSG souhaitait publier vendredi, les salariés
dénoncent les mesures radicales prises par les pouvoirs publics et les instances sportives dans la bataille menée aux supporters. Sanctionner le club de huis clos et le frapper d’amendes n’est pas une solution pour le comité d’entreprise car c’est mettre en péril des centaines d’emplois.
« A tous ceux qui imaginent que le règlement de la situation ne passera que par des amendes au club, des huis clos voire la radiation, nous voulons rappeler que le PSG est une entreprise de 200 salariés qui fait vivre plus de 1 000 personnes à chaque match. Ces décisions affectent la pérennité de l’emploi » dit le communiqué. « Les gens qui s’expriment sur le club devraient être plus mesurés et ne pas parler de radiation » ajoute José Moury secrétaire général du CE chargé par ailleurs, de remettre la missive au président Robin Leproux. La direction, justement contactée par la rédaction du Parisien – Aujourd’hui en France, n’a pas souhaité réagir à ce nouveau casse-tête : comment enrayer la violence dans son enceinte sportive sans toucher aux finances et mettre en danger les salariés ? Voilà qui complique encore une situation déjà fâcheuse…