En 2009, la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques a été interdite. Cette donne a particulièrement empêché France Télévisions de briller au niveau des recettes publicitaires pendant les JO 2012. Le quotidien Les Echos révèle ce dimanche que le groupe est déçu des bénéfices réalisés sur ce secteur – ils auraient été bien meilleurs si la publicité en soirée avait été permise. Focus sur les chiffres.
JO 2012: France TV espérait 45% de retour sur investissement
Sur le plan des audiences, France TV a souvent répété qu’elles étaient très bonnes, des records ont même été enregistrés pendant les JO – mais celles-ci se situaient très souvent après 20 heures. Daniel Bilalian, directeur des sports du groupe, espérait rembourser 45% des 65M€ investis pour les droits de diffusion et la production des JO : « Cet objectif était ambitieux, sachant que les Jeux d’Athènes de 2004, comparables car diffusés sur les mêmes fuseaux horaires, n’ont rapporté qu’une vingtaine de millions d’euros de publicité en brut », analyse Bruno Belliat, directeur marketing chez France TV Publicité.
6M€ de revenus publicité TV
A Londres, les recettes sont bien inférieures, de l’ordre de 6M€, contre 16M€ exactement aux Jeux d’Athènes. « Les compétitions les plus regardées, comme les finales des 100 et 200 mètres d’athlétisme, ont toutes lieu en « prime », donc après 20 heures », explique Belliat. Histoire de se rattraper, France TV est parvenu à rassembler 8M€ brut grâce aux parrainages (contre 4,5 à Athènes). De nos jours, le web représente des revenus pub bien plus importants qu’en 2004. Tant le site internet ainsi que les applications smartphones mis en place par France TV ont rapporté 3M€ brut en publicité.
Lors des Jeux, les publicités se négocient environ 60% plus cher qu’à la normale. Etant donnée la crise économique ainsi que la règle « 20 heures », les patrons de France TV n’ont pas pu enregistrer les recettes escomptées.
Ecrit par @Marcelo6Martins