Ah le fair-play financier (FPF)… Michel Platini, président de l’UEFA, parviendra-t-il un jour à l’instaurer ? A priori, on se dit que oui. A posteriori, peut-être que non. Parlons du PSG. Devenu l’un des clubs les plus fortunés de la planète, le club de la capitale a l’air de littéralement se moquer du projet de « Platoche ». En effet, le PSG vient de présenter son budget 2012/2013 à la Ligue de Football Professionnel. Et il y a comme un hic… Les résultats annoncés ne collent pas du tout avec les critères du FPF.
PSG: un budget de 200M€ l’année prochaine
Selon Le Parisien, le président Nasser al-Khelaïfi & co ont prévu 200M€ de dépenses et 130M€ de recettes pour le prochain exercice, soit un déficit de 70M€ en 2012/2013. Un business plan qui, comme le note FootBiz ne correspond pas avec les objectifs du FPF, qui est d’assainir les comptes des clubs, les obligeants à présenter autant de gains que de pertes. Si le projet était déjà en place, cela aurait valu au PSG une éviction des coupes d’Europe…
170M€ de pertes en 2 saisons pour le PSG
C’est la sanction ultime que prévoit le FPF, s’il devait aller au bout de ses convictions. En effet, d’après le règlement, les équipes susceptibles de disputer la C1 ou la C3 en 2014/2015 devront présenter en 2013 un déficit cumulé inférieur à 45M€, sur les saisons 2011/2012 et 2012/2013. C’est donc très mal parti pour le PSG : 100M€ de pertes sont d’ores-et-déjà prévus pour l’exercice en cours. Ajoutez-y les 70M annoncés la saison prochaine, soit 170M en tout. C’est bien supérieur au seuil exigé.
Le PSG version qatari, ça passe avec la DNCG
Le PSG nouveau riche semble vouloir jouer avec le système. Actuellement, c’est la DNCG qui régit les comptes en France. L’organisme de contrôle autorise toutefois de combler les trous avec n’importe quelle ressource, notamment les fonds propres de QSI dans le cas du club parisien. Or, le FPF souhaite un équilibre sans aucun apport financier extérieur. Voilà pourquoi le PSG et ses maîtres financiers vont devoir envisager d’autres stratégies économiques à l’avenir. Sinon, toute compétition européenne serait compromise.
Ecrit par @Marcelo6Martins