Ce premier week-end football de l’année 2012 est marqué par un tour de Coupe de France (32ème de finale). Comme pour rappeler que le monde amateur existe encore, comme un symbole, d’une compétition qui est chaque saison présente pour montrer à la France entière les vraies valeurs souvent oubliées de ce sport. La beauté et l’engouement de cette Coupe de France est restée intacte au fil des années car le courage des plus petites équipes arrivent parfois à terrasser la richesse des plus grandes. Ce dimanche 8 janvier, c’est tout le mal qu’on souhaite au club de Lyon-Duchère qui possède un budget 150 fois inférieur (rien que ça!) à son adversaire du jour l’Olympique Lyonnais.
L’OL a un budget 150 fois supérieur à celui de Lyon-Duchère
Dans ce match paradoxal entre deux équipes de la même ville, l’OL va se retrouver à Gerland (la rencontre était initialement prévue au stade de Balmont) pour un duel inédit contre Lyon-Duchère qui évolue trois étages en dessous (CFA). Celui qui a attiré tous les projecteurs sur lui depuis plusieurs décennies est largement favoris avec son budget annuel de 150 millions d’euros. En face, son voisin va tenter de sortir de l’ombre en créant la surprise avec un budget de 900 000 euros pour la saison 2011-2012. Dans de telles conditions le mot exploit n’a jamais porté aussi bien son nom… Mais, quoi qu’il arrive, l’équipe de Lyon-Duchère va pouvoir goûter le temps d’un match aux joies d’un grand stade et d’une grosse caisse. Puisque, l’OL a décidé de laisser la recette de la rencontre au club amateur. Joli geste qui risque de booster les finances d’un club qui compte environ 150 supporters de moyenne.
Avec ce match de Coupe de France, Lyon-Duchères a déjà tout gagné
Mais, au-delà du résultat et de l’argent, ce match aura au moins permis à Lyon-Duchère, le temps d’un week-end, d’avoir fait parler de lui : « L’objectif est de monter en National et d’y rester » selon le Président Mohamed Tria. « Aujourd’hui, on a une approche beaucoup plus pro, observe le milieu de terrain Sébastien Théveniaux. Avant, quand on était quinze à l’entraînement, c’était le bout du monde. A l’époque du président Benamou, on n’était même que quatorze sur la feuille de match, car le boss ne voulait pas payer des primes à des joueurs qui ne seraient pas entrés en jeu ! » Passer de 80 euros à 200 euros, les primes des joueurs de Lyon-Duchère sont des sommes plus humaines par rapport aux salaires des joueurs de football professionnels. Mais, la Coupe de France c’est surtout cela…