Alors que l’Open d’Australie débute lundi, Maria Sharapova et Nike viennent de parapher le plus gros contrat de l’histoire du sport féminin, jeudi, en prolongeant leur partenariat moyennant 48 millions d’euros à la Russe sur les huit prochaines années. L’ex-numéro un mondial du tennis efface des tablettes le contrat passé par Venus Williams avec Reebok (31 millions d’euros sur cinq ans), signé en 2000. Mais le nouveau deal commercial qui lie la marque à la virgule à la poupée de Moscou ne s’arrête pas à ce simple chiffre. Maria Sharapova va également lancer sa propre ligne de vêtement, conçue par elle-même. Les profits générés par la collection seront partagés entre Nike et la championne.
Un avenir doré assuré. Pourtant, sur les courts, en ce moment, le niveau de jeu de Sharapova ne semble pas suivre la courbe croissante de son chiffre d’affaires. Après une fin de saison 2008 et un début 2009 amputée par une blessure persistante à l’épaule gauche, la joueuse aux trois titres du grand chelem a chuté à la 14e place du classement WTA. Difficile d’affirmer en ce début 2010, alors que Sharapova débute sa saison en compétition officielle la semaine prochaine lors de la première levée en grand chelem de l’année, qu’elle est de retour au top de sa forme.
Heureusement, à 22 ans, la Russe peut compter sur un autre atout que son coup de raquette pour s’assurer des revenus conséquents. Son corps de mannequin fait grimper les prix de tous les contrats sponsoring qu’elle signe. Outre Nike, Prince, Land Rover, Sony Ericsson, Canon, Colgate, Pepsi, ou encore Tag Heuer s’associent aujourd’hui à son image et font d’elle la sportive la plus riche du monde avec 19 millions d’euros de revenus touchés en 2009, selon la revue russe Finans. Certes, étant donnés ses résultats limités en compétition l’an dernier, ses revenus ont chuté d’un million d’euros par rapport à sa brillante année 2008. Il n’empêche que sa fortune est surtout dû, aujourd’hui, à ses revenus publicitaires (sur ses 19 millions d’euros engrangés, elle n’a gagné que 600 000 euros sur les courts de tennis). Et vu le dernier contrat qu’elle vient de signer, ce constat n’est pas prêt de s’arrêter…