On parle d’eux comme des pistes les plus chaudes pour remplacer Raymond Domenech à la tête de l’équipe de France après le Mondial 2010. Alors forcément, les gestes de Laurent Blanc à Bordeaux et de Didier Deschamps à l’Olympique de Marseille donnent toujours matière à comparaisons. C’est le jeu des médias qui prend parfois une tournure savoureuse, quand Mickaël Ciani par exemple, rappelle dans Surface comment il a échappé cet été à l’OM parce que le club phocéen a préféré miser sur un autre cheval, plus cher et surtout moins rentable.
L’ancien lorientais finalement acheté par Bordeaux pour 4 millions d’euros se souvient qu’au départ : « Je n’étais pas chaud pour aller à Marseille, mais quand j’ai eu Deschamps au téléphone, c’était différent. Il pensait sûrement que Diawara était intransférable. » C’était le cas au commencement des négociations du moins c’est ce que les dirigeants bordelais ont tenté de nous faire croire car on se demande aujourd’hui, s’ils n’ont pas simplement cherché à faire monter les enchères pour vendre au prix fort – 7 millions d’euros – un joueur de 31 ans, sachant que Laurent Blanc avait également la piste Mickaël Ciani en tête, qu’il savait moins couteuse et potentiellement tout aussi efficace.
L’entraîneur bordelais a osé le pari de l’ancien défenseur lorientais. Il l’a gagné avec succès et pourrait même en espérer une plus-value s’il décidait de s’en séparer. Quant à Didier Deschamps, trop heureux d’avoir arraché Diawara, il a en oublié de se rappeler aux souvenirs de Ciani. « Après (qu’il ait eu Diawara), il m’a zappé » a ajouté le joueur dans Surface. Dans quelques jours, sur la pelouse entre les Girondins et l’Oympique de Marseille, Didier Deschamps pourra apprécier de plus près, l’affaire sur laquelle il est passé.
Cresus Tensile