Voilà encore un de ces petits pics dont Jean-Michel Aulas a le secret… Alors que l’ouverture du marché des paris sportifs en ligne tarde à se mettre en place en France, le président de l’Olympique lyonnais y est allé de sa petite phrase ce week-end dans le JDD pour faire bouger les positions : « Si sa mise en place prend du retard, c’est à cause du lobbying des tenants du monopole, la Française des Jeux et le PMU ». Et pan, dans les dents. Il faut dire que, faute de loi sur les jeux en ligne, l’OL ne peut toujours pas faire figurer sur ses maillots le logo de son sponsor, le site de paris en ligne Betclic, lorsque les matches sont joués sur notre territoire.
Agacé par cette petite phrase qui semble avoir fait mouche, le PMU s’est fendu d’un communiqué officiel pour répondre aux quelques verbes enchaînés par Jean-Michel Aulas sur ce sujet décidément explosif des paris en ligne : « Nous militons ardemment et publiquement, depuis plusieurs mois, auprès du gouvernement et des parlementaires pour une ouverture effective au mois de juin 2010, c’est à dire pour la Coupe du monde de football. Si tel n’était pas le cas, ce serait une prime inacceptable aux sites illégaux qui visent délibérément les parieurs français et exercent une concurrence illégale et déloyale. Cette situation leur permettrait de conforter leur avance sur le marché au détriment des acteurs respectueux du droit français ».
Tout le monde est donc d’accord… Les clubs veulent une ouverture rapide du marché des paris sportifs en ligne. Les anciens détenteurs du monopole de la Française des Jeux vont dans le même sens. Et les sites dits illégaux pour le moment n’attendent que ça. Tout va bien dans le meilleur des mondes des boomakers. A se demander pourquoi, malgré l’apparente bonne volonté de tous les acteurs, le gouvernement continue de faire poiroter tous ces gens qui semblent si unanimes dans leurs propos…
François Palissarde
Lien utile :
La Française des Jeux vise 25% de parts de marché sur les paris sportifs en ligne
300 millions d’euros de paris illégaux lors du Mondial 2010
26,9 millions d’euros de bénéfices sur 9 mois pour Bwin
Matches truqués dans le football : comment l’UEFA vient de soulever « le plus gros scandale du foot européen »