Nouvelle gouvernance au LOSC. Aux informations depuis le début, le journal L’Equipe annonce ce vendredi, l’officialisation du changement de tête, au club actuellement leader du championnat de France de football. Le fond Elliott, soutien du désormais ex-propriétaire Gérard Lopez, passe la main à Merlyn Partners SCSp, qui va installer Olivier Létang, à la présidence. Dans son communiqué d’annonce que L’Equipe a consulté, Gérard Lopez évoque notamment son « héritage ».
Gérard Lopez défend son bilan sur le mercato
« Sous mon égide, et tout en maintenant des ambitions sportives élevées, nous avons investi plus de 150 M€ en achats de joueurs et généré encore davantage de revenus. Je quitte donc le club en laissant derrière moi un héritage de talents pour le futur. » S’il est clair que c’est sur le marché des transferts, par la concrétisation d’opérations records au profit du club que le LOSC s’est illustré sous la direction de l’homme d’affaire luxembourgeois, quelle est la valeur de « l’héritage » évoqué, laissée ?
Quatre ans au LOSC du début 2017 à la fin 2020
On ne le saura que plus tard, pour ce qui concerne les derniers joueurs recrutés, dont Jonathan David. Qui succède à la pointe de l’attaque aux deux meilleures réussites de feu le duo Gérard Lopez – Luis Campos : Nicolas Pépé d’abord, et Victor Osimhen ensuite. Rétrospectivement, Gérard Lopez est arrivé au LOSC, le 27 janvier 2017 pour le quitter, ce vendredi 20 décembre. Un chouïa plus tard, le temps que l’annonce soit officialisée entre les murs du club, auprès de tous les salariés.
Le mercato une spécialité lilloise sous l’ère Lopez
En prenant pour référence les chiffres de la plateforme Transfermarkt, le LOSC a investi sous la présidence de Gérard Lopez 233,9 millions d’euros pour se renforcer. Moins tous les bonus possiblement associés à chaque opération. Inversement, les cessions de contrats ont rapporté 345,9 millions d’euros, sur la même période. Soit un bénéfice en quatre ans, à 112 millions d’euros. Plus ou moins selon les primes. Au passage, les hommes en place sur ces saisons là ont réalisé les deux plus grosses plus-values de toute l’histoire du football en France, avec Nicolas Pépé (+ 80 M€ entre son recrutement depuis le SCO et son départ à Arsenal), puis Victor Osimhen (+ 70 M€).
La crise et ses effets ont balayé le projet de la direction en place
Néanmoins, malgré ces chiffres avantageux et sur lesquels se repose naturellement Gérard Lopez à l’heure du bilan, le reste de la gestion a été d’une efficacité moindre puisque le LOSC a terminé ses derniers exercices comptables en déficit, conséquence notamment de salaires de joueurs et staff élevés et du manque de recettes en ce temps de crise, entre les droits de la télé et la billetterie.