S’il prévient qu’il ne « souhaite pas partir », Waldemar Kita, dans un entretien accordé au quotidien Presse Océan admet une forme d’usure et ajoute : « Moi, je suis prêt à ouvrir le capital, prêt à partir ». Propriétaire et président du FC Nantes, l’homme d’affaire l’a repris en 2007. A l’époque pour une dizaine de millions d’euros. Le club était alors en Ligue 2, depuis 2013, il se maintient en Ligue 1.
Waldemar Kita souffle l’idée de « partir »
Vendre tout ou partie de ses droits de propriété sur le FC Nantes rapporterait combien à Waldemar Kita ? La réponse n’appartient qu’à l’intéressé. Qui lui même estimait d’ailleurs à « 150 millions d’euros » son club, en 2018, dans les pages d’une enquête de L’Equipe, sur la valeur des équipes de la Ligue 1. D’après les calculs du quotidien sportif, elle était plus de trois fois inférieure, à 41 millions d’euros.
41 M€, sinon 65. Et 150 M€ pour son propriétaire
Plus récemment cet été, l’Observatoire du football, a évalué à 65 millions d’euros le FC Nantes, sur le marché des clubs de football de la Ligue 1. D’une version à l’autre, certaines données diffèrent, mais toutes reposent naturellement sur les éléments comptables du club, la valorisation de l’effectif sur le marché des transferts, les biens immobiliers… Et diversement, les performances sportives, le rayonnement médiatique, les budgets.
⚽️ Combien valent les principaux clubs de football 🇫🇷 ?
Nous avons essayé d’y répondre via une méthodologie spécifique (👉https://t.co/z8CfRxQBoL) qui fait ressortir le Top 5 suivant:
1⃣ #PSG – 1,837 Mds
2⃣ #OL – 526 M€
3⃣ #OM – 232 M€
4⃣ #ASM – 170 M€
5⃣ #staderennais 100 M€ pic.twitter.com/1njJGTi7dv— Observatoire du Sport Business (@Obs_Sport_Biz) August 21, 2020
Une stabilité comptable sur la durée
Il est évident que le contexte COVID, doublé de la faillite du projet Mediapro, tire à la baisse la valorisation des équipes françaises. Les chiffres du bilan de la saison 2020 n’ont pas encore été communiqués, ceux de l’exercice 2019 précédent étaient à l’avantage des Canaris. Mais ils sont (légèrement) déficitaires, au cumul de la dernière décennie.
Les recettes ont l’avantage de l’homogénéité
Tel que nous l’avons déjà observé le FCN a aussi pour lui, une forme d’homogénéité dans ses recettes. Il est moins dépendant que la plupart du sponsoring, de la billetterie, mais aussi des droits de l’audiovisuel qui pèsent quand même la moitié environ, de ses recettes opérationnelles.
Rentabilité des clubs de la #Ligue1 sur les 10 dernières saisons
> Moins de la 1/2 ont un bilan cumulé positif
> + de 500M€ de déficit à l’addition de l’#OM et du #LOSC
> #PSG le plus rentable sur la décennie
Les détails https://t.co/OzAVeXHi4N pic.twitter.com/VWOI6heKTp— Sportune (@Sportunefrance) May 3, 2020
Plus de 100 M€ le collectif du FC Nantes sur le mercato
Mesuré par la plateforme Transfermarkt, le collectif nantais vaut 102,6 millions d’euros, il est le huitième plus cher de la Ligue 1. Moins toutefois, les joueurs en fin de contrat, ils pèsent une vingtaine de millions environ, parmi lesquels le gardien Alban Laffont, pour joueur le plus bankable. Il est prêté par la Fiorentina.
Le Yellopark, un projet finalement avorté
Manque à Nantes, son stade que Waldemar Kita a longtemps espéré et même largement poussé sous le nom de « Yellopark ». Avec lui, il pensait pouvoir valoriser à hauteur de 350 millions d’euros, pour un investissement de 200 millions dans l’enceinte, d’une capacité de 40 000 places. Le projet a finalement été abandonné, il y a deux ans. Il appartient par contre au club, son centre sportif José-Arribas, avec ses bâtiments et ses terrains sur une quinzaine d’hectares.