Les conséquences de la crise sanitaire et de ses effets sur l’économie des clubs sportifs, par l’exemple de l’OL. Un club où, via son président Jean-Michel Aulas, l’alarme a été vite tirée pour annoncer un scénario malheureusement inéluctable pour les Gones, car ils accusent un déficit net de 36,5 millions d’euros, au bilan de la saison 2019-20 dernière.
L’OL boucle la saison 2020 avec un déficit de 36,5 M€ net
Tous les postes de recettes, sans prise en compte du mercato et de ses opérations, sont en baisse. Principalement à Lyon, la partie dite « event » (-30%), puisque le club a la pleine exploitation de son stade, qu’il loue pour des manifestations culturelles et/ou sportive. Depuis le printemps dernier, concerts, séminaires et autres festivals sont à l’arrêt, alors que le club prévoyait « une programmation estivale, riche », au commencement de son exercice. La billetterie au Groupama Stadium baisse de 15% à 35,5 millions d’euros en 2020, les partenariats commerciaux rapportent (27,2 M€ ; – 13%) et les produits de la marque, 13,6 millions (-15%).
Tous les secteurs de revenus sont à la baisse
Quant aux droits de l’audiovisuel, ils accusent une diminution de 20% d’une saison à l’autre, de 41,8 millions en 2019 à 35,5 M€, au dernier bilan. Au total, le produit des activités se chiffrent à 271,6 millions, en 2020 pour l’Olympique Lyonnais, contre 309 millions une saison plus tôt. Les salaires du personnel représentent le premier poste de dépense au club, ils s’élèvent à 132,5 millions. Le club explique à ce sujet, qu’en dépit de certaines actions gouvernementales comme le chômage partiel, la masse salariale est légèrement en hausse (+ 1,6 M€ d’une année sur l’autre), en raison des blessures de joueurs qui ont forcé l’OL à se renforcer. Les salaires pèsent 49% du total des activités.
Des perspectives plus « rassurantes » pour 2021
Bien que la période soit compliquée, de surcroît avec l’absence de coupe d’Europe cette saison, le club se veut optimisme pour l’exercice 2021, à la faveur de partenariats de sponsoring augmentés (Emirates sur le maillot, renouvellement du naming de Groupama ou d’adidas récemment), de revenus issus de la dernière campagne de Ligue des champions, des « events » programmés l’été prochain, si le calendrier le veut bien et de la hausse des droits domestiques du championnat de France. Pour autant dans ses prévisions, Lyon s’attend à boucler sa saison en cours, sur un nouveau déficit. En mars, avant la pandémie, la croissance de l’OL était estimée par le club, à + 19%.