Ce fut une semaine bien différente des autres, même pour une footballeuse internationale rompue à toutes les formes de sollicitations promotionnelles et médiatiques. Mardi, Dzsenifer Marozsan apprenait qu’elle comptait parmi les quinze finalistes dans la liste du tout premier Ballon d’or féminin de l’histoire. La milieu de terrain de l’OL n’est pas la seule lyonnaise prétendante au titre individuel suprême : l’Anglaise Lucy Bronze, les Françaises Amandine Henry, Wendie Renard et Amel Majri, la Japonaise Saki Kumagai et Agda Hegeberg l’accompagnent. La Norvégienne est la favorite au trophée, ça ne dérange pas Dzsenifer Marozsan déjà ravie d’appartenir à la short-list.
Sept filles de l’OL dans les 15 premières nominées au Ballon d’or féminin
« Je suis tellement heureuse d’être dans cette première liste. Je profite du moment, pour le final nous verrons bien ». Collective, l’internationale allemande assure qu’au club lyonnais, « tout le monde le mérite ». De la fierté sportive au plaisir de mesurer sa cote de popularité, Marozsan était mercredi au Salon de l’Auto à Paris, à l’invitation du constructeur Hyundai, sponsor officiel de son club. Du ballon aux autos, la joueuse de 26 ans est à l’aise sur tous les terrains. « J’aime beaucoup l’automobile, je suis heureuse d’être ici (au salon, ndlr) », nous a-t-elle confié.
Ballon d’or et Salon de l’auto : semaine intense pour Dzsenifer Marozsan
Présentement, c’est en modèle i20 qu’elle roule comme ses camarades lyonnaises, une voiture « super confortable ». Mais bientôt elle en changera pour une version Kona car les filles de l’Olympique Lyonnais sont désormais au centre du partenariat élargi entre le club et le constructeur automobile coréen. Ce jour là sur le salon, nous montrons à Dzsenifer Marozsan, le Kona présenté aux visiteurs de passage. A la question de savoir ce qu’elle en pense, elle se réjouit d’abord : « C’est vraiment une chouette voiture, j’ai hâte ». Avant de tiquer, amusée, sans que nous comprenions pourquoi. La couleur nous explique-t-on, un vert plutôt proscrit à Lyon car c’est celle du club voisin et rival, l’AS Saint-Etienne. C’est drôle et de bonne guerre, d’ailleurs Dzsenifer Marozsan s’est prêtée sans rechigner à l’exercice de poser pour l’image, à côté de son prochain bolide.
Un automne heureux pour l’Allemande après un été passé aux soins
Enfin, nous demandons à la meilleure joueuse UNFP 2018 si elle est au volant, comme sur les terrains de football, rapide et insaisissable ? « Oh non, je conduis prudemment ». Ce n’est pas faute d’aimer la vitesse, mais en France elle est limitée. « C’est possible en Allemagne, quand je rentre, peut être qu’en effet je me lâche un peu plus ». Se lâcher et profiter des sollicitations, c’est d’autant plus un objectif pour elle qu’elle a traversé l’été à soigner une « atteinte pulmonaire virale », une saleté qui l’a tenue écartée des terrains et dont elle se remet enfin.