En tant que sportif le plus populaire au monde, tout ce que promeut Cristiano Ronaldo a un impact plutôt élevé. Pour ne pas dire monstrueux. Quand c’est pour Nike son équipementier, la sortie de FIFA 18 dont il est l’ambassadeur ou une marque de shampoing, tout va. C’est l’avantage des footballeurs cotés, que de pouvoir gagner de l’argent en associant leur image à des marques ou des produits de consommation. Seulement tous les sponsors de la galaxie Ronaldo n’ont pas la même éthique, il y en a que l’attaquant du Real Madrid pourrait surement se garder d’évoquer.
Cristiano Ronaldo s’est associé à un trader en ligne basé à Chypre
C’est ce que note Bloomberg à propos d’un post du Portugais en date du mois d’août dernier. L’air de rien, Cristiano Ronaldo s’est réjoui de son sponsor signé, notamment sur son compte Twitter, avec la société Exness. Qui est un courtier en ligne, basé à Chypre spécialiste des CFD, des contrats sur la différence. Le mécanisme est complexe, c’est surtout que le risque pour les clients est grand de tout perdre. Dans son sujet, Blommberg cite les résultats d’une étude de l’organisme de réglementation, en Espagne, là où les fans de Ronaldo sont particulièrement nombreux : 82% de ceux qui se risquent à des CFD ont perdu de l’argent.
Happy with my new partnership with @EXNESS https://t.co/TjFu0u27UI
— Cristiano Ronaldo (@Cristiano) 2 août 2017
Est-ce le rôle des clubs et des sportifs de promouvoir des groupes à risques pour le consommateur ?
C’est le propre des marchés spéculatifs que d’opposer une part de risque élevée, le fait étant que l’on peut se demander si c’est bien le rôle des clubs ou des sportifs de s’associer à ce type d’entreprises de trading. Le Real Madrid (associé au même sponsor que Ronaldo, le groupe Exness), Liverpool (Instaforex), Manchester City (Itrader.com), Arsenal (Markets.com), l’Atlético Madrid (Plus500, sponsor maillot majeur des Colchoneros) ou la Juventus (24option.com) ont tous un partenaire de ce genre.
« Si j’étais Cristiano Ronaldo je ferais très attention avec ce type de promotion »
En France, des clubs sont aussi concernés par des rapprochements avec des sociétés de courtage en ligne, toutes légales mais pas nécessairement recommandables. Cité par Bloomberg, Simon Chadwick, professeur du sport entreprise, à la Salford Business School de Manchester résume les choses ainsi : « Les clubs et les joueurs doivent conscience des ramifications que leurs partenariats commerciaux peuvent avoir. » « Si j’étais Cristiano Ronaldo je ferais très attention avec ce type de promotion », a pour sa part renchérit Patricia Suarez, la présidente de l’association des utilisateurs financiers à Madrid.