Il est rare que le Paris Saint-Germain reçoive la presse dans les salons privés du Parc des Princes, pour discuter d’autre chose que de football. Mais ce jeudi en fin de journée, les manettes de jeu avaient remplacé les ballons et les geeks, les stars du collectif d’Unai Emery. Tous, médias (dont nous à Sportune) et acteurs de la future équipe, étaient présents pour le lancement de la franchise PSG e-sports. Une première en France qui offre, au club de la capitale, un potentiel nouveau autant qu’énorme. Qu’est-ce qu’un club de football peut espérer tirer du monde virtuel ? Principalement de la visibilité, source de notoriété et de business.
Coman et les joueurs du Bayern Munich dans FIFA 17 par Sportune
Le PSG entre dans le domaine du e-sport pour doper sa notoriété et conquérir de nouveaux marchés
« Nous rappelons toujours les mêmes chiffres : il y a 5 ans nous avions 500.000 fans sur les réseaux sociaux, aujourd’hui nous en avons plus de 35 millions, a dit en préambule, le directeur général adjoint du club, Frédéric Longuépée, en insistant sur la proportion forte des followers hors du territoire français. Le développement à l’étranger est une composante essentielle du PSG. » Et la raison première de l’investissement du club de la capitale dans l’univers du sport virtuel.
Le business du e-sport devrait atteindre le milliard de dollars en 2019
Le marché du e-sport est en constante progression. Estimé à 493 millions de dollars en 2016, il devrait approcher le milliard d’ici trois ans, à l’horizon 2019. 250 millions de fans suivent ou jouent à l’e-sport dans le monde, dont une bonne moitié d’entre eux se situe en Asie. Ce qui tombe plutôt bien, car c’est justement là que veut s’étendre le PSG.
Une génération complémentaire, principalement basée en Asie
C’est de surcroît, une population complémentaire à celle des fans de l’équipe francilienne, la génération « millennials » (25-40 ans environ), « qui consomme différemment de la nôtre, qui ne regarde pas la télévision de la même manière que nous le faisons et qui passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux », détaille Frédéric Longuépée.
New office. New challenge. #DreamBigger
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— PSG eSports (@PSGeSports) 20 octobre 2016
Pour réussir, le PSG s’est entouré de cracks du sport virtuel
Pour s’assurer de réussir, dans un domaine qui n’est au demeurant pas le sien, le club s’est associé à Webedia qui gère notamment l’équipe de e-sports, Millenium. Il a recruté, un double champion du monde de FIFA, le Danois Auguste Rosenmeier alias Agge et l’espoir français de la discipline, Lucas Cuillerier (16 ans) dit « DaXe ». Et pour que l’expérience ait (déjà) une portée internationale, il s’est attaché les services de Bora Kim que les millions de joueurs de League of Legends connaissent sous le pseudo de YellOwStaR.
Bora Kim alias YellOwStaR, 25 ans et premier responsable de la franchise PSG e-sports
Mercredi, le jeune homme de 25 ans a annoncé la fin de sa carrière de joueur professionnel, provoquant une vague énorme de commentaires sur les réseaux sociaux. Jeudi, il a été promu par le PSG au poste de premier responsable de la franchise e-sports de l’histoire du club. Le job est totalement nouveau pour tout le monde, dopé par un sacré challenge à relever mais déjà une pression très forte sur les épaules des acteurs de la franchise. Comme l’a dit Nasser Al-Khelaïfi à la tribune en bout de conférence, quoique fasse son club, la finalité est toujours la même : « Il faut gagner ».
Un commentaire
C’est YellOwStaR et non pas Yellowstars (2 minutes sur twitter ont suffit)