L’imbroglio des droits à l’image

D’ordinaire, personne n’en parle, car tout est normalement contractualisé. C’est d’ailleurs le sens du message que va passer Noël Le Gräet, à Kylian Mbappé.

Sauf que l’absence du joueur parisien, aux séances dédiées aux sponsors de la Fédération française de football, a pris tout le monde de court, car c’est une forme de fronde qu’initie l’attaquant. Mbappé ne veut pas associer son image à des partenaires de sa fédération, il refuse en la circonstance de remplir ses obligations.

En terme de droits d’images de clubs ou de fédérations nationales, la règle est particulièrement complexe car tout se joue à trois parties : les dirigeants de l’équipe, ceux derrière la marque sponsor, et l’athlète. Chacun défend ses intérêts et la pratique et normalement rigoureusement encadrée de contrats.

Ainsi Kylian Mbappé devrait-il normalement se risquer à une sanction. Mais comme il n’est pas un joueur lambada, il y échappera, probablement. Au-delà de ce que d’aucuns pourraient interpréter comme un régime de faveur, laisser faire reviendrait, pour les institutions et les marques, à ouvrir la boîte de Pandore. Le sujet n’est pas nouveau, d’autres avant Mbappé ont eux aussi rechigné en des occasions. Michael Jordan, ou Johan Cruyff, notamment.

Reste qu’aujourd’hui, le sponsoring pèse énormément dans le business des entreprises du football, qui reversent derrière les deniers des contrats, aux joueurs qu’elles embauchent. On ne peut dire de Mbappé, qu’il veut le beurre et l’argent du beurre, alors qu’il reverse systématiquement ses primes gagnées avec les Bleus, à des associations. Mais d’autres auront peut-être moins de scrupules, si à l’avenir sa décision doit faire jurisprudence. 

L’air de rien, c’est une question dont il faudra débattre plus ardemment, à l’avenir.

Bonne lecture,
Et bon week-end.